Erell, photographe urbex Erell, jeune photographe bretonne, nous fait découvrir cette activité dont nous entendons parler depuis quelques temps ! L'urbex exploration, en quoi cela consiste ?

Erell, photographe urbex

Erell, jeune photographe bretonne, nous fait découvrir cette activité dont nous entendons parler depuis quelques temps ! L'urbex exploration, en quoi cela consiste ?

Art infos Bretagne

Art infos Bretagne

dimanche 30 janvier 2022 à 21h31

 

L’exploration urbaine - urbex, abrégée de l'anglais urban exploration - est une activité consistant à découvrir des lieux abandonnés. L'historien Nicolas Offenstadt la définit comme une « visite sans autorisation et le plus souvent sans but lucratif » . Une nouvelle forme d'aventure en quelque sorte, une découverte de ce que l'homme a fini par abandonner

Cette activité inclut la visite de lieux cachés ou difficiles d'accès, tels que des manoirs, des écoles, des entrepôts désaffectés, des hôpitaux ou sanatoriums.

Bonjour, merci de bien vouloir répondre à nos questions sur cette activité dont on entend parler depuis quelques temps. Pouvez vous vous présenter ?

Je m'appelle Erell, j'ai 21 ans, je suis morbihannaise et j'ai toujours été attirée par la photographie.

Depuis l'âge de 5 ans j'ai un appareil photo ! J'ai commencé par l'argentique avec mes parents et par la suite avec l'arrivée du numérique ça m'a permis de découvrir plus de techniques.

Notamment les poses longues, la pose longue est une technique photographique permettant de donner un côté artistique aux photos. L’objectif de base est de ralentir, voire de flouter totalement, un sujet en mouvement. Il peut s’agir de personnes, de nuages, de voitures, de cascades, un ciel étoilé, un cours d’eau…

Le point essentiel pour faire une pose longue,  il est indispensable de rallonger le temps de pose de la photo.  Il y a principalement trois possibilités en ce qui concerne les réglages de l'appareil photo numérique. Il s’agit du classique trio : ouverture, ISO, vitesse. Les trois paramètres sont en effet directement liés chacun aux autres.

Vous avez une approche plus orientée vers l'intérieur des terres de Bretagne, alors que la plupart des photographes sont tournés vers les côtes, la mer, les phares, pouvez vous expliquer cette volonté ?….

Oui en effet, c'est dans les terres que je vais puiser mon inspiration, les rivières, les forêts, les roches ont quelque chose de magique.

Ce qui me fascine dans l'exploration urbex est de voir le retour de la nature dans de vieux bâtiments industriels ou vieilles bâtisses d'époque.

La nature reprend ses droits, les racines avancent, contournent et finissent par traverser ou disloquer les murs . Elle est plus forte que le bâtiment lui-même.  

C'est une belle revanche que de constater que millimètre par millimètre elle poursuit inexorablement son chemin !

Quels sont les sites que vous avez visité ?

Dans la démarche urbex, il y a un code à respecter, celui de ne jamais divulguer les lieux.

Il faut prendre conscience de la dangerosité des sites. L'effondrement est le plus gros des dangers. Divulguer les lieux génèrerait la venue de gens qui n'observent pas forcément la nature du bâtiment. Ajouter à cela que ce type d'observation reste interdite.

Vos photos mettent aussi en avant la nature. La macrophotographie fait aussi partie de votre approche

Bien évidemment, la nature expose ses formes géométriques, ses couleurs aussi. Il m'arrive aussi de travailler sur des poses longues. Ce principe est notamment intéressant sur le déplacement de l'eau. Les résultats sont parfois stupéfiants.


Avec quel type d'appareil avez vous décidé de travailler ?

J'ai choisi un Canon 1300D avec un objectif Canon de 50mm et un objectif Tamron de 18-270 mm. 

J'aime bien aussi utiliser le Lensball.  Cette boule de cristal à peine plus petite que la main permet de prendre des photos d’un nouveau genre. Une sphère en verre transparente permettant de réfléchir la lumière à l’intérieur. Elle a pour effet de retourner l’arrière-plan quand on la regarde. Deux tailles possibles : 60 mm pour un léger reflet et 80 mm pour un reflet plus large. Le Lensball permet toujours d’imaginer de nouvelles idées.

Erell, merci de nous avoir parlé de ce nouveau type d'exploration. Et même si la pratique demeure interdite, il y a une question qui demeure en suspens : que doit-on faire des friches industrielles ou autres formes de bâtiments? Car ce n'est pas un grillage et un panneau en PVC de 40 X 60 qui doivent nous faire oublier leur existence.


Découvrez la série "Au hasard des couloirs" noir et blanc 

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